Quand vous partez en voyage, que ce soit pour quelques jours à trois heures de chez vous ou pour un mois à l’autre bout du monde, est-ce que vous voyagez léger? Est-ce que vous apportez beaucoup de choses au cas où…? Est-ce que vous angoissez à l’idée d’oublier un petit quelque chose?
Rendu dans l’auto ou dans l’avion, est-ce que vous vous tracassez? “Ai-je bien éteint toutes les lumières? Et les ronds de la cuisinière? Verrouillé les portes? Celle du garage aussi? Le voisin viendra-t-il, comme convenu, chercher le courrier et arroser les plantes? Est-ce que la nourriture sera bonne? La chambre d’hôtel confortable? S’il fallait qu’il y ait des punaises de lit… Ou que je perde mon portefeuille. Et la température? J’espère au moins qu’il ne pleuvra pas.”
Arrivé à destination, faites-vous preuve d’ouverture à l’endroit des gens que vous rencontrez? Ou vous méfiez-vous d’eux, craignant de vous faire avoir lorsqu’ils s’adressent à vous. Plutôt que de prendre à la légère certaines situations, vous fâchez-vous, répondez-vous avec arrogance ou affichez-vous à outrance de la fermeture. Cette hypervigilance réduira sans doute un certain nombre d’inconforts, mais ce genre d’attitude risque aussi de vous priver de rencontres qui auraient pu être intéressantes et de découvertes de toutes sortes.
Dans le long voyage qu’est notre vie, est-ce que nous traînons dans nos bagages des choses qui appartiennent au passé et qui continuent de peser lourd? De mauvais plis qui nous empêchent de prendre notre envol? Des croyances qui freinent notre créativité et notre élan? Des regrets profonds? Un lot de culpabilité? De vieilles rancunes? Y a-t-il dans notre sac à dos un futur que nous appréhendons? Des peurs qui nous gâchent l’existence? Des Je n’y arriverai jamais. Des personne ne voudra de moi? Des non que nous n’osons dire? Des je ne suis pas capable?
Ne serait-il pas temps de faire l’inventaire de ce que nous transportons et de déposer l’excédent de bagages.